De nombreux parents ont déjà eu des inquiétudes, mais certains ont peut-être maintenant un nouvel argument pour limiter le “temps passé devant l’écran” de leurs enfants car la dépendance aux jeux vidéo a été reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 25/05/2019 comme un trouble de la santé mentale.
La Classification internationale des maladies (CIM) de l’OMS, une bible de référence des maladies reconnues et pouvant être diagnostiquées, décrit la dépendance au jeu vidéo comme un “type de comportement compulsif” qui prend une telle ampleur qu’il prime sur d’autres intérêts de la vie.
Shekhar Saxena, membre de l’oms, a déclaré que certains des pires cas observés au cours de la recherche concernaient des joueurs jouant jusqu’à 20 heures par jour, renonçant au sommeil, aux repas, au travail ou à l’école et à d’autres activités quotidiennes.
Il a souligné que seule une petite minorité de personnes jouant aux jeux vidéo développeraient ce trouble, et a déclaré que la reconnaissance des signes avant-coureurs pourrait aider à le prévenir.
“Il s’agit d’un comportement occasionnel ou transitoire” ajoutant que ce n’est que si ce comportement persiste pendant environ un an que le diagnostic potentiel d’un trouble peut être posé.
En réponse à la décision d’inclure la dépendance au jeu à la Classification internationale des maladies, la Video Games Coalition, un groupe de pression du secteur, a déclaré que ses produits étaient “appréciés de manière sûre et judicieuse par plus de 2 milliards de personnes dans le monde”, et ce dans tous les genres.
Ajoutant que la “valeur éducative, thérapeutique et récréative” des jeux était bien fondée et largement reconnue, et elle incitait l’OMS à reconsidérer sa décision.
Le DCI, mis à jour au cours des 10 dernières années, couvre 55 000 blessures, maladies et causes de décès. L’OMS et d’autres experts ont ainsi la possibilité de voir et de réagir ,et c’est ce qu’il on fait.
“Cela (le DCI) nous permet de comprendre beaucoup de choses sur ce qui cause la maladie et la mort, et d’agir pour prévenir les souffrances et sauver des vies, a déclaré le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de la publication de la CIM.